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Respecter le vivant
L’agriculture durable est une source d’inspiration depuis longtemps. Comme mon grand-père, j’ai toujours eu ce désir de connaître et de comprendre pour mieux avancer. Au début des années 1990, j’ai commencé à suivre des formations sur l’agronomie, notamment sur l’étude des sols et la biodynamie. Elles furent comme des portes ouvertes sur la viticulture et la vinification. J’ai compris que dans mon métier, chaque détail compte, avec des gestes précis à maîtriser. Aujourd’hui, notre finalité consiste à conserver le subtil équilibre entre la vigne, son sol et son environnement est une motivation quotidienne. Voilà pourquoi le domaine s’est engagé vers une conversion officielle en viticulture biologique. Le label AB sera officiel en 2024.
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Carnets
Après la Grande Guerre, mon grand-père n’a pas eu d’autre choix que de travailler. Autodidacte, il a beaucoup lu car il avait soif de comprendre au mieux la vigne et le vin. Il consignait dans des cahiers notes et observations, il était féru de chimie organique, il développait des mécanismes de fermentations incroyables pour l’époque. À la lecture de ces cahiers, j’ai compris à quel point il était perfectionniste et ce que je lui devais.
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Choix
La nature étant souveraine, elle réserve parfois bien des surprises et nous pousse à faire des choix pour le meilleur. Le difficile millésime 2012 m’a convaincu de ne faire qu’un seul vin cette année-là, équilibré et harmonieux, au lieu de 3 parcellaires. Les aléas du métier nous oblige aussi à choisir l’inattendu. Pour le 2020, je n’ai pas pu avoir à temps les bouteilles et les bouchons. Pour une mise en bouteille, j’ai donc été obligé de prolonger la durée des élevages à 24 mois en cuves inox. Les vins ont dévolié un caractère aérien à force d’avoir gagné en élégance et en complexité. Aujourd’hui, j’ai conservé ces élevages longs pour mes cuvées parcellaires.
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Cru
Historiquement, le domaine est installé au coeur du cru Moulin-à-Vent. Ce dernier reste l’exclusivité du domaine et de la Maison. Je n’imagine pas vinifier des raisins en Moulin-à-Vent qui ne viendraient pas soit de mes propres vignes, soit de terroirs dont nous connaissons parfaitement l’identité. Toutefois, entre domaine et Maison, nous proposons des crus au style tranché sans comparaison possible. Car l’effet «monochrome-cépage» est largement compensé par la complémentarité des terroirs associée au caractère du millésime.
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Massale
Le domaine a la chance de posséder aujourd’hui beaucoup de vieilles vignes. Les garder le plus longtemps possible est au coeur de nos préoccupations tout en anticipant pour l’avenir. Plantations nouvelles ou complantations, nous avons fait le choix de la sélection massale. Car pour nous, c’est la seule capable de préserver à la fois la complexité du gamay et la diversité de l’éco-système dans nos vignes. Ce choix a impliqué des changements techniques radicaux que nous poursuivons encore actuellement.
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Mûr
J’ai toujours vu mon grand-père et mon père vendanger les derniers ou presque. Je leur reste fidèle car je pense comme eux que pour faire des vins frais et gourmands, il faut qu’ils aient de « l’épaisseur » avec des tanins denses. Tout se joue dans les derniers jours pour qui sait attendre.
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Sols
Les sols du beaujolais sont des sols dits « pauvres ». Ce terme d’apparence trompeuse marque au contraire des sols de qualité car leur nature même oblige la vigne à puiser en profondeur tout ce dont elle a besoin pour grandir et donner des raisins mûrs et frais. Cela nous oblige à réfléchir pour ne pas aller au-delà de leur potentiel et savoir de quoi ils ont exactement besoin en apports organiques sans les brusquer ni les saturer.
Élémenterre Beaujolais • Un siècle d’histoire familiale
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Domaine Paul Janin & Fils
651 rue de la Chanillière
71570 Romanèche-Thorins
03 85 35 52 80
Dégustation sur rendez-vous du lundi au samedi
de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
L’abus d’alcool nuit à la santé.
À consommer avec modération.